Deux fois de suite nous avons débrayé, deux fois de suite le mouvement a été massivement suivi et plus encore mercredi dernier. Pourtant la direction s’obstine à ne pas nous entendre. Certes Michel Ducroizet nous dit comprendre nos difficultés. Mais quand nous sommes allés le voir vendredi dernier pour tenter d’avancer, pour éviter un mouvement plus dur, sa seule réponse a été de faire planer la menace d’une fermeture ! Et son exemple est bien suivi par quelques chefaillons qui menacent ouvertement leurs équipes de la fermeture de leur service en cas de grève. Que ceux-ci sachent que les salariés ne resteront pas sans réagir contre ces pressions illégales : les voies de droits qui existent seront exercées par les syndicats !

Nous voici donc là où nous n’aurions jamais voulu arriver : il nous faut montrer notre détermination. Car à ce jour, derrière l’ambiguïté des messages de la direction, c’est bien clair, elle ne s’estime liée à aucun engagement sur les augmentations générales. Nous ne nous battons pas pour la forme mais pour arrêter la chute de nos conditions de vie : autour de nous tout augmente sauf nos salaires. Nous voulons assurer à nos familles les conditions d’existence auxquelles elles étaient en droit d’aspirer quand nous sommes entrés chez Fujitsu.

Entre l’absence complète de visibilité sur la stratégie, le flicage financier de nos moindres faits et gestes, nous voulons pourtant continuer à y croire. Le retour de nos clients montre la crédibilité que nous donnons en France à la marque Fujitsu ? Ceci ne vaut-il pas mieux que des réponses de comptable borné ? Aucune de nos propositions ne dépasse les 1,4 Millions d’Euros que nous aurions dû perdre et que nous n’avons pas perdus. Nous ne pouvons pas croire que Fujitsu, qui était prêt à voir s’évanouir une tel montant ne puisse le consacrer à améliorer la vie quotidienne de ses salariés, les motivant et justifiant leur confiance dans l’avenir.

Alors oui, pour en arriver à faire comprendre cette simple vérité nous devons monter d’un cran dans la mobilisation. C’est pourquoi l’intersyndicale CFDT-SUD-CGT appelle tous les salariés à

une demi-journée de grève - ce vendredi 27 juin de 13 h à la fin du service

Nous appelons tous les salariés du siège et de la Courneuve à rentrer ou à rester chez eux et en tout cas à quitter leur poste de travail (une permanence sera assurée au local syndical pendant la grève). Nous appelons les techniciens mobiles à regagner leur domicile ou à se réunir à l’agence. Nous appelons tous les salariés présents sur des sites clients à quitter leur poste de travail ou à se rendre au siège (nous demandons à tous les personnels en clientèle de prévenir leur client la veille sans indiquer le motif de l’absence comme étant un mouvement de grève).

La grève est un droit, nous ne devons ni préavis ni explication individuelle. Pour nos salaires, contre le mépris, le harcèlement, la pression, réaffirmons nos revendications de justice sociale :

Des augmentations pour tous
Non, à la chute de notre pouvoir d’achat